Lever les non-dits dans une équipe grâce aux six chapeaux de Bono

Les non-dits sont nombreux en entreprise, ils peuvent avoir des conséquences majeures et devenir source de conflits. Lorsqu’ils concernent un nombre important de salariés, ils conduisent à des crises, avec des conséquences, hélas, trop souvent irréversibles.

Ce sujet est à prendre en considération car la dégradation des relations engendre perte de motivation, augmentation du turn-over et risque relatif à la santé des salariés au travail.

La règle n°1 est d’anticiper. Cependant, mettre des mots sur un problème est, dans l’esprit de la plupart, formuler des critiques et des attaques personnelles. C’est la raison pour laquelle, il pourrait sembler préférable de « mettre tout cela sous le tapis ».

L’idée d’utiliser les six chapeaux de Bono pour lever les non-dits dans une équipe est de séquencer l’analyse de la situation sans que tout se mélange dans la tête des participants : fait, émotion, critique… et que puisse naître ensuite la pensée collective créatrice. La méthode permet alors d’éviter attaque personnelle et victimisation.

Les six chapeaux est une méthode de management de groupe, développée par Edward de Bono dans les années 80. Elle nécessite l’intervention d’un·e facilitateur·trice neutre.

Face à une situation, nous avons beaucoup de difficultés à accepter l’idée que chacun puisse avoir sa grille de lecture, que tout est affaire de perception. Et c’est de là que naissent les animosités et désaccords.

L’exercice de la pensée latérale peut obliger à sortir d'un raisonnement, d'un schéma de pensée, par exemple en inversant ou en exagérant le problème envisagé, en considérant des solutions pratiques.

Grâce aux six chapeaux, on se dissocie, on prend du recul sur sa pensée habituelle ou sur ses ressentiments, on parle selon la couleur du chapeau que l’on porte et ce, à tour de rôle. Chacun des participants tente d'apporter des solutions en éprouvant tour à tour les six différents modes de pensée.

La pensée du groupe va permettre d'envisager comment sortir de ce mauvais pas en mettant sur la table toutes les alternatives possibles et imaginables, sans risque de conflits ou de tensions.

On repart alors avec l'idée qu’il y a plusieurs façons « de voir les choses », qu'on est à la fois une équipe face à un objectif précis, et aussi que chaque membre est unique et acteur de la réussite du groupe. On prend la mesure que le groupe, en permettant un mode d’expression respectueux, protège et donne la dynamique.